Murène de valentine Goby

Tomber sept, se relever huit …

Murène de Valentine Goby

Editions Actes sud. BM de Grenoble

Premières phrases : « La nuit plaque des rectangles noirs aux vitres de la piscine. Face au bassin se tient François, très droit, immobile, pieds nus écartés sur le carrelage froid, dans l’odeur du chlore et le fracas d’un plongeon. »

Ouvrir un livre c’est se plonger dans l’inconnu, certains ouvrages me laissent de glace, imperturbable, alors je passe mon chemin.

D’autres, en revanche me captent me happent dès les premières pages, me clouent dans mon fauteuil. Le charme opère, bientôt chaque mot agit sur moi avec puissance, tantôt comme un baume tantôt comme un uppercut.

Je suis alors tout à lui, je parle ses pages, je vis ses personnages et l’histoire bien souvent fait écho à mon propre vécu.

Murène de Valentine Goby que j’ai décidé de vous présenter, est un de ces livres.

Ainsi, je rencontre François en 1956, il est séduisant, pétillant mais son cœur est déjà pris. Volontaire et débrouillard, il est toujours disponible pour donner un coup de main, c’est donc avec entrain qu’il se rends chez un cousin afin de l’aider… Mais quelques heures après son départ de Paris, il sera retrouvé proche d’un tronçon de chemin de fer désaffecté, allongé dans la neige, le corps à moitié calciné.

Comment survivra-t-il ?

A quel prix ?

Comment réapprendre les gestes du quotidien ?

Valentine Goby, nous entraine sur les chemins de la survie, de la résilience et de l’adaptabilité. L’écriture juste, les termes précis et la richesse des détails ont conquis la lectrice exigeante que je suis.

 

« Je suis celle qui le précède en secret, qui débroussaille, écarte les pierres, les ronces sèche les flaques, comble les ornières, arase les reliefs, pave son chemin, qu’il y pose un pied toujours sûr, celle qui œuvre en silence et dans l’ombre pour qu’il croie le sol par nature ferme sous ses pas, ait confiance en chaque foulée qu’il ose et n’éprouve le poids d’aucune dette parce qu’il pourrait bien s’arrêter de marcher alors, s’il mesurait ce soin constant, anxieux, se figer minéral, renoncer au mouvement. Mon petit. »

Emma aime :

-Se relever

-Se transformer

-Se révéler

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