L’intrus de Bénédicte des Mazery
L’intrus de Bénédicte Des Mazery parution avril 2023
Aux éditions Plon
Premières phrases : » Aidez-moi …S’il vous plait !
Elle tient l’enfant serré contre elle, enveloppé dans le drap blanc »
Une grossesse classique dure 9 mois, ces 9 mois laisse le temps de se préparer à la venue d’un bébé, d’imaginer les traits de son visage, de préparer sa vie et son intérieur à cet évènement.
Elise ne veut pas d’enfant, Romain son mari l’a compris et l’accepte comme il peut.
Pourtant un matin, dans le doute, Elise réalise un test de grossesse, apprends sa future maternité, qu’elle refuse farouchement. Ce que notre jeune couple ignore, c’est qu’Elise a fait un déni de grossesse et que ce petit être se cache dans le ventre d’Elise depuis déjà sept mois et demi.
Pour Elise, le choc de la nouvelle, la dépose dans un état de sidération, qui l’oppresse et la dévore. Romain tente, alors le tout pour le tout et apprès avoir installé Mina, sa belle-mère, à demeure afin d’aider au mieux sa fille, il offre à Elise un « Reborn baby », petit bébé de silicone aussi vrai que nature, il espère ainsi déclencher une réaction positive chez sa douce aimée. Au contact de cette poupée de silicone plus vrai que nature, le déclic se fera peut-être et Elise sentira poindre en elle l’envie de devenir mère.
Rapidement, ce « Reborn baby » se fait une place dans la maison, mais une place bien trop importante pour une simple bébé de silicone, Tom bébé de chair et de sang réussira-t-il à trouver et à prendre sa place ?
Un roman dévoré en un week-end, la tension dans les pages est palpable, et capte votre attention très rapidement.
Une sensation d’étouffement, de malaise distillé au grée des pages, la présence des personnages est bien travaillée et plusieurs scénarios ont défilés dans ma tête.
L’écriture claire et précise, rend la lecture des plus agréable, Bénédicte Des Mazery évoque avec précision, la question de l’attachement et de l’instinct maternel lors d’un déni de grossesse.
Emma aime :
-Quand les pages s’envolent
-Que l’histoire ne me laisse pas partir
-Que mon imagination déborde