La sophrologie comme soin de support en cancérologie
A l’image de la littérature :
« La littérature ne permet pas de marcher mais elle permet de respirer » Roland Barthes
« La sophrologie ne guérit pas du cancer mais elle permet de s’extraire momentanément » et cela c’est moi qui le dis pour l’avoir vécue en qualité de patiente. Quand le doute, la peur ou la douleur s’installe, il est difficile de ne pas se refermer sur soi, de fermer les yeux et de s’isoler.
La sophrologie grâce à des exercices doux et adaptés à la fatigue, utilisant des outils propres à cette technique psychocorporelle, permets aux patients de trouver en eux des ressources offrant de (re)découvrir des capacités, un élan de vie et l’ébauche d’un mieux-être dans un corps mis à mal.
Appelés soins de support, la sophrologie intervient parallèlement aux soins curatifs que sont la chirurgie, la chimiothérapie et la radiothérapie.
Lors de l’annonce d’un cancer, puis lors des examens (PET SCAN, IRM, SCANNER …) le corps est perçu de manière négative, je regardais le mien avec un intense sentiment de trahison. Ce corps n’appartient plus à l’homme ou la femme, ce corps devient « patient ». Son rôle devient alors passif, et le sentiment de subir apparait rapidement.
En permettant, au patient d’appliquer un principe clés de la sophrologie à savoir « la prise de conscience du schéma corporel comme réalité vécue », ce dernier peu au fil de la séance, sentir à nouveau son corps de manière positive, et gérer les moments de fortes angoisses en disposant d’outils simples transmis par le sophrologue pour se détendre et tenter un relâchement bénéfique.
En fermant les yeux et en laissant son regard s’évader au loin derrière les paupières closes, le patient cède peu à peu la place à l’homme ou à la femme.
La sophrologie a ainsi une place légitime dans ce parcours de soins, permettant au corps affaiblit et attaqué dans son intégrité, de puiser en son cœur un élan vital.
Source :
Guide de sophrologie appliquée, sous la direction de Richard Esposito. Editions Elsevier Masson
« La sophrologie ne m’a pas guéri du cancer mais elle m’a offert de m’extraire momentanément de mon statut de malade » Emmanuelle Samson-Tourté
Les demandes spécifiques : -troubles du sommeil
– fatigue
-manque d’allant
-peur des nausées, des injections, des réactions de son corps, de perdre le combat.
-modification de son image et ce que cela entraine.
« Chaque visualisation, me transportait loin de mon lit, je parcourais à nouveau la campagne, les respirations adaptés à ma fatigue m’offraient une détente profonde » Emmanuelle Samson-Tourté